logo healing together groop

Je veux aider un(e) proche, mais je me sens impuissant(e) : par où commencer ?

Quand un(e) proche va mal, on veut l’aider. Mais parfois, on ne sait plus comment.

Quand quelqu’un qu’on aime traverse une souffrance psychique, qu’elle soit visible ou silencieuse, on essaie d’être là.

Présent(e), disponible, solide.

Mais à force, on s’épuise. On doute. On se sent impuissant(e), frustré(e), parfois même en colère ou coupable.

Et puis on finit par se demander :

Comment être là pour l’autre… sans s’oublier complètement soi-même ?

Si vous lisez ces lignes, c’est sans doute que vous vous reconnaissez un peu dans ce rôle d’aidant(e).

A qui s’adresse cet article ? 

  • Vous accompagnez un(e) proche qui traverse une souffrance psychique, une maladie, une perte d’autonomie ?
  • Vous êtes parent, conjoint(e), enfant adulte, frère, sœur, ami(e)… et vous essayez d’être présent(e) pour lui ou elle ?
  • Vous vous sentez parfois démuni(e), épuisé(e), en colère ou coupable face à cette situation ?
  • Vous aimeriez trouver un espace pour en parler, pour souffler, pour comprendre ce que vous vivez, sans jugement ?

Cet article est pour vous.

Parce qu’un(e) aidant(e) a lui aussi besoin d’écoute, de soutien, de ressources pour ne pas s’oublier dans ce rôle si exigeant.

En Belgique, de nombreuses ressources peuvent vous accompagner

Quand on accompagne un(e) proche en souffrance, on ne sait pas toujours où trouver du soutien pour soi-même.

Voici un aperçu des solutions qui existent en Belgique :

  • Réseaux publics de santé mentale (“réseaux 107”) : ils peuvent accompagner à la fois votre proche, et vous en tant qu’aidant(e). Ils proposent des suivis, des groupes de parole, des aides ponctuelles.
  • Plateformes locales : elles recensent des professionnel(le)s et des groupes spécialisés.
  • Groupes de soutien et thérapies de groupe pour aidant(e)s : ces espaces permettent de partager ce que vous vivez, de comprendre ce qui se joue, et de prendre soin de vous.

Pourquoi rejoindre un groupe quand on est aidant(e) ?

Quand on accompagne un·e proche en souffrance psychique ou en perte d’autonomie, on porte beaucoup : les émotions, les inquiétudes, la fatigue… souvent sans espace pour en parler.

Rejoindre un groupe de soutien ou une thérapie de groupe permet de déposer ce fardeau, de se sentir moins seul(e), et de retrouver des ressources pour continuer à accompagner.

Les recherches scientifiques confirment l’impact positif de ces groupes pour les aidant·es.

Une revue systématique menée par Chien, Wai Tong et Norman, Ian en 2009, à la Hong Kong Polytechnic University (International Journal of Nursing Studies), a analysé 19 études sur l’efficacité des interventions de groupe pour les aidants familiaux.

Les résultats montrent que ces groupes permettent de :

  • réduire le stress,
  • diminuer l’anxiété et la dépression,
  • renforcer les compétences d’adaptation,
  • améliorer le bien-être général.

Ces bénéfices concernent aussi bien des groupes de soutien libres que des groupes plus structurés.

De plus, une méta-analyse menée par Sörensen, Stephan et Pinquart, Martin en 2005, à l’Université Humboldt de Berlin (The Gerontologist), a montré que ces groupes aident les aidant·es à :

  • rompre l’isolement,
  • accepter leurs propres limites,
  • développer des stratégies pour préserver leur santé physique et mentale.

Même si certaines études ciblent des aidant·es de personnes souffrant de troubles sévères, les bénéfices des groupes de soutien s’observent également dans de nombreuses autres situations d’aide.

Groupe de soutien, thérapie de groupe : quelle différence ?

Un groupe de soutien pour aidant(e)s, c’est un espace d’échange entre personnes qui accompagnent un(e) proche. On y parle librement, sans devoir “faire bonne figure”. On y partage ce qui est lourd, ce qui fait peur, ce qu’on n’ose pas dire ailleurs.

Une thérapie de groupe, encadrée par un(e) professionnel(le), permet d’aller plus loin :

  • mieux comprendre ce qui se joue dans la relation d’aide,
  • poser des limites,
  • apprendre à prendre soin de soi sans culpabilité.

Parce qu’on ne peut pas aider longtemps si l’on s’effondre à son tour.

Mais au fait… c’est quoi un “réseau” ?

Un réseau de santé mentale, ce n’est pas un bâtiment unique.

C’est un groupe de professionnel(le)s et de services qui travaillent ensemble dans votre région pour accompagner les personnes en difficulté psychologique et leurs proches.

Dans un réseau, vous pouvez trouver :

  • des psychologues,
  • des assistants(es) sociaux(ales),
  • des infirmier(e)s,
  • des animateurs(rices) de groupes de parole,
  • et parfois des partenaires dans les associations, les écoles, les maisons médicales.

Vous pouvez contacter un réseau même si vous ne savez pas encore quoi demander.

Ils sont là pour vous écouter, vous conseiller, et vous orienter.

Vers quels réseaux se tourner quand on veut aider un(e) proche ?

Si votre proche est un(e) adulte : 

Si votre proche est un(e) enfant/adolescent de moins de 18 ans : 

Par exemple, PsyBru est un réseau de santé mentale basé à Bruxelles. Il met en contact avec des professionnel(le)s et des services locaux qui offrent du soutien psychologique, des programmes de thérapie, des aides en cas de crise.

💡 Si vous cliquez sur le nom qui vous intéresse : vous serez redirigé(e) vers leur site.

📍 Des cartes pour mieux vous orienter

Voici des cartes des réseaux de santé mentale en Belgique (adultes et enfants/adolescents).

Les cartes partagées ici proviennent du site de référence psy107.be, qui centralise les informations officielles sur les réseaux de santé mentale en Belgique francophone.

D’autres plateformes à connaître

En plus des réseaux 107, il existe d’autres plateformes complémentaires qui permettent de repérer des espaces de parole et de soutien.

La Plateforme Bruxelloise pour la Santé Mentale (PBSM)

Si vous habitez Bruxelles, vous pouvez explorer la Plateforme Bruxelloise pour la Santé Mentale.

Cette plateforme régionale recense une grande diversité de services en santé mentale, et met en avant :

  • des groupes de parole,
  • des thérapies de groupe,
  • des ateliers collectifs,
  • ainsi que des consultations individuelles.

C’est une ressource précieuse pour repérer les initiatives locales, les projets innovants, et les espaces de groupe proposés dans la région bruxelloise.

La PBSM est une plateforme de coordination et d’information sur tout ce qui se fait en santé mentale à Bruxelles.

Kalima

En complément, vous pouvez aussi découvrir Kalima, une plateforme dédiée aux cercles de parole, accessibles en ligne ou en présentiel.

Kalima propose :

  • des cercles thématiques autour de l’expression des émotions, de la parentalité, du vécu personnel,
  • des espaces d’expression collective ouverts à tous,
  • des ateliers sur l’écoute et la parole consciente.

C’est une ressource complémentaire, qui permet de trouver des espaces de parole dans une approche préventive et bienveillante.

Les cercles de Kalima peuvent convenir à toute personne en recherche de lien, de partage, ou souhaitant compléter un accompagnement plus thérapeutique.

Comment avancer, pas à pas ?

Si vous ressentez le besoin de trouver un espace de parole ou de soutien, voici quelques pistes pour avancer en douceur :

  • Si vous souhaitez commencer par un espace d’expression libre, pour partager vos ressentis sans pression, vous pouvez explorer les cercles de parole proposés par Kalima.
  • Si vous avez besoin d’un accompagnement plus structuré ou thérapeutique, la Plateforme Bruxelloise pour la Santé Mentale (PBSM) vous permettra de repérer des groupes de soutien, des thérapies de groupe et des ateliers collectifsadaptés à vos besoins.
  • Si vous cherchez un service ou un professionnel plus proche de chez vous, la carte des réseaux 107 vous aidera à repérer les ressources disponibles dans votre région.

Conclusion

Vous ne pouvez pas tout faire. Et vous n’avez pas à le faire seul(e).

Prendre soin de soi n’est pas un luxe, c’est une condition pour pouvoir continuer à aider.

Les recherches le montrent : échanger dans un groupe, se sentir compris(e), poser ses limites, ce sont des leviers essentiels pour préserver son propre équilibre quand on accompagne un(e) proche.

  • Si vous ressentez ce besoin de soutien, vous pouvez explorer les groupes de soutien et thérapies de groupe dédiés aux aidant(e)s : certains sont proposés par les réseaux 107, d’autres par des associations ou des plateformes locales. Vous y trouverez un espace pour déposer ce que vous vivez, pour souffler, pour reprendre des forces.
  • Vous pouvez aussi contacter directement le réseau de votre région, via les cartes ci-dessus, ils pourront vous orienter vers les groupes ou les ressources les plus adaptées à votre situation et à vos besoins.

Un pas, même petit, peut tout changer.

Vous aussi, vous méritez d’être soutenu(e).

💛 “Prendre soin de soi, ce n’est pas égoïste. C’est se donner les moyens de continuer à prendre soin des autres, avec le cœur et sans s’épuiser.” 💛

Apolline, de Healing Together

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    © 2024 healing together. all rights reserved.
    developed with ❤︎ by Pavels.ro