logo healing together groop

Bien-être émotionnel et stratégies de coping

À quoi ressemble le bien-être émotionnel, et comment les groupes de soutien peuvent-ils nous aider à développer des stratégies simples pour y parvenir ?

Quand j’ai commencé mes études de psychologie, je pensais que le bien-être émotionnel, c’était juste « se sentir bien ». Mais très vite, j’ai compris que ce n’était pas tant l’absence de difficultés mais plutôt notre manière d’y faire face qui comptait.

En Belgique, près d’1 personne sur 3 déclare avoir souffert de troubles mentaux en 2024, et chez les jeunes adultes, les troubles anxieux ont augmenté de 14 % en un an (Sciensano, 2024). Ce ne sont pas que des chiffres : c’est la preuve que beaucoup d’entre nous luttent intérieurement, souvent en silence.

C’est quoi, au juste, le bien-être émotionnel ?

Ce n’est pas être heureux H24, ni tout gérer sans flancher. C’est pouvoir s’adapter, reconnaître ses émotions, et chercher du soutien quand on en a besoin. La campagne “Samen Veerkrachtig” (Ensemble Résilients), lancée en Belgique, m’a beaucoup marquée. Elle met en avant la flexibilité émotionnelle : parfois, il faut agir ; d’autres fois, juste accueillir ce qu’on ressent (Samen Veerkrachtig, 2024).

J’ai trouvé ça libérateur : on n’a pas à réparer tout de suite. Parfois, traverser une émotion, c’est déjà un acte de résilience.

Des petits gestes qui changent tout

On n’a pas besoin de gadgets ni de 2 heures libres par jour pour prendre soin de sa santé mentale. Respirer profondément quelques minutes, écrire ce qu’on ressent, ou même simplement identifier une émotion sont des pas concrets. Le NIH Emotional Wellness Toolkit explique comment ces habitudes régulières aident à réguler le cortisol (l’hormone du stress) et renforcent la stabilité émotionnelle.

Ce que j’ai compris, c’est que ces pratiques ne suppriment pas le stress : elles nous aident à nous en remettre.

Les groupes de soutien : un outil puissant mais sous-estimé

Les groupes de parole apportent quelque chose que les techniques individuelles ne peuvent pas offrir : la connexion humaine. Être écouté sans jugement par des personnes qui traversent des choses similaires, ça brise l’isolement, et ça fait du bien.

Une étude scientifique menée par Lloyd-Evans et ses collègues en 2021 a montré que des activités de groupe — comme apprendre à gérer le stress, pratiquer la relaxation ou la pleine conscience ensemble — aident réellement à réduire le stress, l’anxiété et même la dépression légère. Partager des stratégies simples en groupe soutient donc directement notre bien-être émotionnel au quotidien.

Mais d’abord, quelle est la différence entre une thérapie individuelle, une thérapie de groupe et un groupe de soutien ?

La thérapie individuelle est un espace en tête-à-tête avec un·e professionnel·le de la santé mentale. Elle permet d’explorer en profondeur ses émotions, ses comportements et ses expériences, accompagné·e par un·e thérapeute formé·e.

La thérapie de groupe, quant à elle, réunit plusieurs participant·e·s avec un·e thérapeute. Elle est structurée et orientée vers des objectifs. Le ou la thérapeute guide les échanges, parfois à l’aide d’exercices spécifiques, afin de favoriser une compréhension partagée et le développement personnel.

Les groupes de soutien sont plus informels. Souvent animés par des pairs, ils ne suivent pas une structure clinique, mais offrent un espace pour parler, écouter et se sentir moins seul·e. Ce ne sont pas des thérapies au sens traditionnel du terme, mais le soulagement émotionnel et la solidarité qu’ils apportent sont des leviers puissants pour la guérison.

Selon Mental Health Europe, les groupes entre pairs sont parfois aussi efficaces que des suivis individuels pour retrouver confiance et apprendre à gérer ses émotions (Group Therapy and Peer Support: Evidence and Practice). En Belgique, certains hôpitaux ont même réduit l’absentéisme lié au stress grâce à des ateliers de résilience animés par des pairs (AGE Platform Europe, 2024).

Et parfois, il suffit de lieux informels : cafés-écoute, groupes de parole locaux… Juste être là, ensemble, sans devoir tout expliquer. Ça, c’est précieux.

Oser essayer

Si ça t’intrigue, tu peux commencer tout doucement. Un atelier ponctuel, un appel à Télé-Accueil (106), ou parcourir des ressources sur la santé mentale en Belgique via Expatica. Ce sont de premières portes vers plus de soutien.

Le bien-être émotionnel, ce n’est pas « aller bien tout le temps ». C’est savoir qu’on n’est pas obligé de tout affronter seul·e.

Lauranne Coosemans

    Laisser un commentaire

    Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

    © 2024 healing together. all rights reserved.
    developed with ❤︎ by Pavels.ro